Vincent Weber - D’après nature

samedi 3 février 2018, par par Pascale Logié

Ou comment rendre compte de ce qui nous habite.

La vie d’artiste n’est pas un long fleuve tranquille, et pourtant. Vincent Weber nous conte le récit de ses débuts sous une forme autobiographique sensible et délicate. Au-delà de tout nombrilisme intempestif (ouf). La complicité avec Manuel Serrano se joue au travers d’une anecdote, leur rencontre avec le metteur en scène et artiste visuel Tadeusz Kantor. Comme figurant dans une de ses pièces pour Manuel, par l’étude esthétique de l’œuvre plastique pour Vincent.

Peu importe si la référence à Kantor vous parle, la scénographie à elle seule nous emmène dans le champ intime des projections mentales propres à chacun.

De la figuration à l’interprétation, la frontière se floute entre les interprètes au plateau, la voix off et le texte surtitré.

Ce que je retiens : les présences délicates, des portés sensibles et l’exquise douceur qui émane de ces deux hommes.

Ce jeu de passe-passe alternant poses et postures sculpturales n’est pas sans me remémorer les citations de Bit de Maguy Marin. La célébration de l’instant, comme seule expression acceptable de l’existence.