La révolution commence dans ton salon

samedi 27 janvier 2018, par par Sarah Elghazi

On entre devant un cercle de jeu, un cercle magique qui ne va cesser de se détruire et de se reconstruire. La révolution à hauteur d’objets commence par tourner autour de son axe pour ensuite en créer sans cesse de nouveaux. Louis Vanhaverbeke incarne pour une heure ce vieux rêve de tout.e créateur.trice d’être le démiurge absolu, d’être le soleil autour duquel tourne la terre, se fait et se défait le monde.
N’est-ce pas le défi de toute prise de plateau que de régler la question du big bang pour la mettre à notre portée, se faire le DJ de nouveaux mondes, mixer les sons, les livres, les disques autant que les influences ?
Sous nos yeux enchantés un parapluie rouge se fait Mars rougeoyante et métaphore du désir, une perruque, une caisse rouge et un mini-short eighties (dé)construisent un hommage déglingué à nos icônes télévisuelles, la culture pop, cheap et récup se met au service d’une conquête qui continue de nourrir nos imaginaires.
Charme infini de la bidouille, de l’imaginaire en train de se construire, de l’élaboration de châteaux de bric et de broc qui contre toute attente, tiennent le choc. Et cette joie enfantine de rire devant une crêpe qu’on fait voler dans les airs.